Un peu d’histoire : Le premier orgue, ancêtre de l’orgue actuel fut construit par Ctesibios, mécanicien et barbier grec vers 170-118 avant notre ère. Il faudra attendre le VIIème siècle pour voir un orgue introduit dans une église. C’est Pépin le Bref qui fit venir un orgue pour le service de l’Église, alors que l’art de la facture d’orgues et instruments était inconnu en France. Cet orgue fut placé en grande pompe dans l’église de Sainte Corneilles à Compiègne. En 812 Charlemagne fit construire un orgue dans son église à Aix la Chapelle. Il faudra attendre le XIIème siècle pour voir un orgue dans une église en France et se généralisera ensuite. Du XIIIème au XVIIème, les perfectionnements furent nombreux, du XVIIème au XIXème les progrès réalisés furent plus définitifs.
FRANCONVILLE
Il manquait quand même quelque chose à cette église. Le projet de faire construire des orgues dans l’église de Franconville est né au sein d’une équipe de chrétiens très attachés au développement de la liturgie et au rayonnement de l’Église dans la cité. En janvier 1985, il est fondé une association pour réaliser un orgue sous l’égide du père Pierre Callewaert «l’Association des Grandes Orgues de Sainte Madeleine» pour animer les cérémonies et organiser des manifestations musicales. Jean-Jacques Mounier, facteur d’orgue, propose une conception originale à notre église.
Il faut savoir rester humble face à cet instrument arrivé en France au douzième siècle et il faut maintenir ce patrimoine en état. Même si les églises sont des lieux propices à l’orgue, pour leur résonance, leur grandeur et l’espace, les gens ne voient dans cet instrument que l’aspect cultuel, alors qu’on devrait essayer d’ouvrir aussi l’orgue à d’autres lieux. A le voir planté de plain-pied dans le transept gauche de notre église, dominant de ses sept mètres de haut les paroissiens en prière, il n'a rien d'avant-garde. Et pourtant si l'on veut bien regarder de plus près ... Cet emplacement lui-même est déjà révolutionnaire, pas d'orgue perché à la tribune, pas d'organiste séparé des fidèles ou des auditeurs. L'orgue et son exécutant se trouvent plongés au cœur de la vie paroissiale. Son allure très élancée, sa moindre largeur à la base, nous donnent l'impression qu'il accompagne de son buffet les louanges qu'il chante. Sa décoration (moulures, style) qui, tout en lui conservant son caractère propre, cherche à s'insérer plus étroitement dans l'espace où il se trouve, sans sacrifier à une mode ou une tendance du moment.
Sources : M. Mounier, facteur d’orgue , photos de l’intérieur de l’orgue, Archives paroissiales. Archives de l’association des «Grandes Orgues». Réalisation au sein de l’AEPPF par le groupe cultuel .