Antoine LESGUILLIER 22 Janvier 1716 / 11 Aout 1722
Cité dans la constitution unigenitus déférée à l’église universelle ou recueil général des actes d’appel interjetés au futur conseil général. Décédé à Franconville à 48 ans, il fut enterré dans le chœur de l’église le lendemain de son décès.
Entre août en l’absence de Floriel curé, les actes ont été signés par Bezuchel prêtre vicaire.
Jusqu’en décembre 1722 et suivant ces nombreuses absences par d’autres.
Mathieu Joseph FLORIEL 11 aout 1722/18 Nov. 1732
Cité dans le code des curés ou nouveau recueil des règlements concernant les dixmes paru en 1752. Cité également dans histoire du diocèse de Paris tome quatrième et dans les arrêts du grand conseil du Roi du 5 août 1734. Décédé à 59 ans
(La pratique universelle, pour la rénovation des terriers et des droits seigneuriaux. Tome 2 / contenant les questions les plus importantes sur cette matière... par Mme Edme de La Poix de Fréminville... 1746-1757)
Ne prit possession de la cure qu’en novembre.
Vicaires : La Ferrière, Bottée, Faure, Philippe Bousquet (fut vicaire de 1726 à 1732) et Lécuyer
Il fut le lendemain de son décès, inhumé au cimetière.
Acte concernant les scellés apposés sur les biens du défunt.
Michel DESJARDINS Janvier 1733/ juin 1754
Docteur de Sorbonne, prieur de la garde, prédicateur ordinaire du roi. Auteur de : Sermon sur la cène prêché devant le Roy en 1735 pendant le carême dans l’église des grands Augustins de Paris.
Il démissionna en 1754 et mourut le 28 juin 1765.
Vicaires : Gruel, Roberty, Lombard, Ch. Berthelot (inhumé dans l’église le 25 février 1738), Warnetin, Néel, Carpentier, Martin, Delaporte, R. Claude, Parvuict, Dallivet, Roubaud, Créath, Louis Manfay (inhumé le 2 juin 1747), Lancré et Varin (1747-1752)
Extrait : Rien de plus obscur, et de moins utile en apparence, mais au fond rien de plus brillant, rien de plus avantageux que la sainte cérémonie qui nous assemble aujourd’hui. C’est un Maître, comme il s’annonce lui-même; après s’être revêtu de la forme du serviteur, il en fait les plus basses fonctions, il s’abaisse aux pieds de ses disciples, il les lave, il les essuie; voilà l’obscurité, mais que d’éclat, que d’avantages sous les sombres voiles de cette action humiliante; c’est un législateur qui fait les lois pour l’utilité publique, il les pratique le premier, pour nous ôter le prétexte d’en chercher la dispense. Etc...
Jacques PERIER 13 mai1754/ octobre 1784
Docteur en théologie de la maison et Société Sorbonne
Bail de tous les prés du prieuré à Pierre Cochon et J-B Godet, habitants de Conflans pour 1700 livres par an consenti par Jacques Perier curé de Franconville, fondé de la procuration de M. L’Abbé de Monjoye prieur de Conflans le 2 mai 1779.
M Gaspard de Tressemannes, né au Château de Bruner, diocèse de Riez, en 1721 ; sacré Evêque de Glandève, le 19 Octobre 1755 ; donna sa démission en 1771 ; et décédé à Franconville la Garenne, vallée de Montmorency, le 5 septembre 1784.
Charles Eudeline prêtre du diocèse de Bayeux vicaire de Franconville la Garenne Diocèse de Paris. Présenté le 21 novembre 1760 par François Hellouin de Ménibus du Quesnay chanoine de la cathédrale de Rouen, prieur de Beaulieu et comme tel, seigneur et patron de Pibeuf. Il fut installé le 1er décembre 1760, après-midi, par Louis Le Danois de Basigny, prêtre, conseiller au Parlement de Rouen, y demeurant paroisse St Godard, présence de Robert Le Pigny de Bimare, chevalier de St Louis ancien grenadier de France, demeurant en sa terre de Quievreville la Mullon, etc.
Il s’était fait représenté par Jacques Perrier curé de Franconville. Il prit le déport le 19 décembre 1760 pour 45 L
Il prêta serment le dimanche 30 janvier 1791 mais le rétracta le 26 juin 1792 en ces termes : « Lorsque j’ai prêté serment j’ay observé à la municipalité de ma paroisse que mon intention était de vivre et de mourir dans la Religion catholique et apostolique et romaine. Aujourd’hui l’église condamne mon serment et m’ordonne de la rétracter. Je dois lui obéir. En conséquence je déclare par la présente me rétracter du serment que j’ay prêter en janvier 1791, autant que je puisse m’en ressouvenir ». De peur que la municipalité n’enregistra point cette rétraction, il chargea le 10 juillet 1792, Jacques Legris, sergent royal, à Rouen, de le signifier au procureur syndic du Directoire du District de Rouen, ce qui fut exécuté
En Aout 1755 le sieur curé et marguillers peuvent vendre, concéder et aliéner plusieurs places dans la chapelle.
La tension était grande entre le comte de Longaunay et l’Abbé Perier, qu’en 1766 le seigneur envoya vérifier les inscriptions de la cloche qui étaient à son nom, soupçonnant le curé de les avoir fait effacer.
Vicaires : Colomb, Homo, Dairon, Eudeline (1756-1760), Mayet, Long, Grenier, Brun, Granville, Macquin, Leroux, Longevin, de Rivarol, et Roussel
François PORTEFAIX Novembre 1784/1791
N’a pas voulu prêter serment à la constitution dans la forme prévue
Son vicaire Pierre Leplanquais dans un élan patriotique a prêté serment.
La vie religieuse des premiers mois de la Révolution connaît des soubresauts du fait de l’opposition marquée entre le curé François Portefaix et son vicaire Leplanquais, à l’égard du nouvel ordre des choses. Le premier ne veut pas prêter serment à la Constitution dans les formes prévues, c’est-à-dire sans commentaires ni restrictions. Le deuxième, rempli d’enthousiasme « patriotique » et voyant peut-être dans les événements révolutionnaires une occasion de promotion, est résolument partisan de la constitution civile du clergé. C’est lui qui, finalement, est nommé « curé élu », à partir du mois d’avril 1791, après le départ de son supérieur. Il exercera ses fonctions jusqu’au moment où, visiblement lassé par tous les excès vécus au cours des mois précédents, il quittera Franconville pour la Vendée, en février 1794
Vicaires : Pierre Leplanquais nommé le 20 décembre et qui partit fin septembre 1785, remplacé par Poulet qui fut remplacé en aout 1786 par Gaultier de Marcé, puis ce fut Denis (novembre 1786), puis revint Leplanquais fin septembre 1788.
Deux ans après son arrivée, l’abbé Portefaix fut l’objet d’une grave accusation. La preuve dont il était accusé n’a pas été fournie. Pour sa défense, il demandait en janvier 1787 à citer des témoins et confondre les auteurs, fauteurs, complices et adhérents de ceux qui l’accusaient.
Pierre LEPLANQUAIS 1791/Novembre 1793
Curé élu le 11 avril 1791, après avoir prêté serment à la constitution en remplacement de François Portefaix.
Une lettre de Jean Julien Avoine, évêque constitutionnel de Versailles du 4 mars 1793
«On sait que les registres paroissiaux ; baptêmes, mariages et sépultures, jusque-là tenus par les curés, devraient être, en vertu de la loi du 20 septembre 1792, remis par eux aux municipalités qui devraient désormais les prendre en charge.
A Franconville la Garenne, localité de Seine et Oise, située sur la route de Rouen, à mi-chemin de Paris à Pontoise, le curé était alors nommé Pierre Leplanquais, qui avait prêté serment constitutionnel et avait été, par l’assemblée électorale du district de Pontoise, le 11 avril 1791, élu curé de Franconville, en remplacement du curé François Portefaix dont il était vicaire et qui avait refusé le serment.
Conformément à la loi du 20 Septembre 1792, Leplanquais avait remis à la municipalité les registres paroissiaux de l’état civil qu’il détenait, et le 1er janvier 1793, l’officier public de la municipalité, Guillaume Robert Bouju, enregistrait déjà son premier acte de naissance. Aux termes de la loi, le mariage civil ne devait être précédé que d’une seule publication qui devait être affichée à la porte de la maison commune huit jours au moins avant la célébration du mariage. La loi excluait dons formellement les bans et toutes publications religieuses habituellement faites aux prônes.
Le 10 février 1793, ledit Bouju, officier public, avait fait afficher la publication de mariage de deux jeunes gens du pays Jean Thévenin et Marie-Geneviève Regnard ; huit jours après le 18 février, il avait procédé à leur mariage. Après la cérémonie civile les nouveaux mariés s’en étaient allés de suite à l’église pour recevoir du curé la bénédiction nuptiale. Mais celui-ci, malgré l’insistance des nouveaux époux et de leurs parents, avait refusé de la leur donner. Gros émoi et agitation dans le village et surtout inquiétude de la municipalité qui craignait des désordres.
Le maire, accompagné du procureur de la commune et d’un officier municipal, s’en vint trouver le curé pour lui demander des explications sur son refus. Le curé lui donna ses raisons par écrit :
"Je n’ai point reçu les susdits à la bénédiction nuptiale parce qu’Ils n’ont apporté aucune préparation pour recevoir le sacrement, ce dont sont convenus les pères des jeunes gens, le jeune homme et le procureur de la commune ; 2me parce que dans le temps du carême, il est de la discipline universelle de l’église de ne point marier sans dispense, que j’aurais obtenue sans frais si j’avais été prévenu ; 3me parce que pour suppléer aux bans qui se faisaient à l’église, Mr l’évêque demande que l’on annonce au prône le jour du mariage pour suivre les intentions de l’église qui veut attirer les prières du peuple assemblé sur les futurs époux."
Voilà la municipalité bien embarrassée. Après avoir longuement délibéré sur cette affaire, elle résolut finalement d’en référer au citoyen évêque du département de Seine et Oise. C’est le maire lui-même Guichard qui écrivit le lettre dont la minute, non datée, est restée dans les archives municipales de Franconville »