8 - La Pyramide
On rencontrait ensuite un monument ressemblant à une ancienne pyramide d'Egypte. A l'intérieur, c'était un véritable petit musée, ou, pour mieux dire, tout un bric-à-brac militaire: au milieu d'un amoncellement d'armes antiques, de casques, de cuirasses, de javelots, de sabres, d'arquebuses, de mors, d'éperons et de gantelets s'élevait un tombeau en stuc, de forme antique. A la voûte était suspendue une lampe sépulcrale qui provenait, paraît-il, des anciennes fouilles du Capitole. Au-dessus de la porte, dans un fronton triangulaire, se lisait cette inscription :
Galli. Polemar. Joan. et Jacob. d'Albon
(A Jean et à Jacques d'Albon, maréchaux de France, 1562)
C'est, en effet, à la mémoire de ces deux valeureux guerriers, le père et le fils, que ce monument avait été élevé. Jacques d'Albon, le fils, plus connu sous le nom de Maréchal de Saint-André, avait été pourvu de la dignité de maréchal de France en 1547. Mais c'est la vanité seule du comte d'Albon qui, pour la circonstance, avait aussi fait du père un maréchal de France : jamais Jean d'Albon ne fut revêtu de cette dignité.
On trouve cette Pyramide indiquée sur la carte des chasses. Le dessin de la gravure est attribué à la comtesse d'Albon.