La Société des droits de l'homme et du citoyen est une ligue fondée en 1888 par Georges Clemenceau, Arthur Ranc, Jules Joffrin et Lissagaray.
Ce dernier en devint le secrétaire, tandis que Clemenceau préside la Société, qui vise à rassembler les diverses tendances républicaines contre la vague boulangiste qui menace de s'emparer du pouvoir. Elle réunit surtout des radicaux-républicains aux socialistes, les opportunistes proches de Jules Ferry préférant adhérer à l'Association nationale républicaine.
Elle se donne pour objet : « La défense de la République par la lutte sans merci contre toute entreprise de réaction et de dictature ».
La ligue s'étant formée au Grand Orient de France, rue Cadet, ses membres ont été qualifiés de « cadettistes » par leurs opposants.
Pour Denis Lefebvre, la Société des droits de l'homme et du citoyen « constitue la première manifestation de l'entrée de la Franc-maçonnerie dans la IIIe République. Elle avait aussi une autre finalité : expliquer dans les loges ce qu'était le boulangisme et ses dangers, alors que certains « frères » étaient séduits par le général... » À travers sa défense de la République par-delà les différentes familles politiques, il compare la démarche à celle du front républicain sous la Vème République.